Archives mensuelles : mars 2012

Paul interviewé par Triodos

Ma banque, j’en suis fier

Ma banque, elle a traversé les crises sans dommage.

Ma banque, elle investit mon argent dans des projets durables et bénéfiques pour la société. Elle ne cherche pas des plans business au profit maximum : elle cherche la construction d’une meilleure société.

Paul interviewé par Triodos
Paul se fait interviewé par Triodos. Oui, il en est fier !

Ma banque n’utilise que son capital pour prêter : elle ne spécule pas, n’emprunte pas à d’autres banques, n’achète pas de produits toxiques, ne dépend pas de la Banque centrale.

Ma banque n’est pas côté en bourse. Mais elle a un taux de croissance de 20 % par an. Elle est active en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne.

Ma banque, elle n’accepte pas d’ouvrir un compte pour de l’argent à l’origine douteuse.

Ma banque ne paie pas ses dirigeants à des prix indécents. Mais ils restent par conviction. Et elle attire les employés de ses concurrents.

Ma banque joue la transparence : tous les projets financés sont visibles sur une carte d’Europe. En plus d’une revue qui m’est envoyée chaque trimestre.

Ma banque, c’est Triodos.

Comme chaque année, elle a invité ses épargnants à une réunion d’informations, où elle a exposé ses projets et répondu à nos questions. Ensuite, nous avons partagé un buffet bio avec les employés – qui nous donnaient l’impression d’être une grande famille. Puis les plus enthousiastes ont pu se faire interviewer, afin de renouveler le petit film de témoignages visible sur leur site.

Avec Triodos, mon argent sert enfin les valeurs que je défends, et je n’ai pas manqué de le dire devant la caméra.

Je vous expliquerai bientôt comment cela fonctionne… Si d’ici là vous ne vous êtes pas déjà renseignés…

La banque Triodos...

View Results

Loading ... Loading ...
Paul lit "Homo Disparitus"

Homo Disparitus

Paul lit "Homo Disparitus" dans le train
Paul lit “Homo Disparitus” dans un train… vide

“Admettons que le pire soit arrivé et voyons ce qui reste” : le “pire”, c’est la disparition de l’homme, du jour au lendemain, genre tout le monde a été enlevé par des extra-terrestres (oui, encore eux !). Voilà le postulat de départ du livre d’Alan Weisman : un événement hautement improbable (dans le sens : disparition instantanée de l’homme uniquement), mais instructif sur ce que nous laissons en héritage à la terre…

Pour l’écrire, Weisman a rencontré des scientifiques de tous bords, des gens de terrain, et visité des lieux témoins de notre passé, ou inquiétants pour l’avenir : son analyse dépasse l’imagination et ne se résume pas à l’image d’une ville en décrépitude, symbolisée par Tchernobyl.

Car le plus inquiétant, ce sont toutes ces machineries mises en place pour maintenir notre monde artificiel sous contrôle.

Que les installations de pompage de New York tombent en panne, et c’est 50 millions de litres d’eau qui se déversent par jour dans le métro : en 20 ans, les rues s’affaissent et les rivières se forment entre les buildings. Voilà un exemple de scénario décrit par l’auteur, imaginé avec les acteurs de terrain. Mais cela n’est rien : la nature s’en accommodera.

Par contre, les espèces vivantes n’apprécieront pas les raffineries de pétrole ! Une machine qui se grippe, un ordinateur qui tombe en panne, et elles ont toutes les chances de flamber… jusqu’à épuisement des réserves.

En plus de notre pétrole flamboyant, s’ajouteront nos centrales nucléaires qui fondront ou exploseront, emportant haut la main la course à la toxicité, devant nos plastiques se désagrégeant en particules de plus en plus petites – histoire que toute la chaîne alimentaire en profite !

A part cela, la nature reprendrait ses droits et “digérerait” la plupart de nos traces. Un nouvel ordre animal et végétal se mettrait en place, et les dernières victimes seraient nos animaux domestiques, inadaptés et subissant de plein fouet la sélection naturelle.

Et dans quelques millénaires, les seules créations qui resteraient de l’homme seraient ses sculptures de bronze… et ses briques de verres radioactifs.

L'aube de l'humanité (© 2001, l'Odyssée de l'Espace)
Dans un futur très lointain nos briques vitrifiées remonteront à la surface et donneront l’intelligence aux primates d’un coup de baguette… radioactive !

Entre fiction et travail journalistique, le livre de Weisman se lit avec plaisir. C’est un voyage dans le futur mais aussi dans le passé, avec l’histoire de l’homme et de la faune mondiale. C’est aussi une masse de rencontres, la visite de lieux abandonnés comme Varosha à Chypre, d’endroits insolites comme la zone démilitarisée coréenne, d’installations gigantesques comme la raffinerie de Texas City.

C’est, hélas, aussi un constat peu reluisant de notre impact planétaire… Dans nos hauts faits d’arme, on notera le massacre des pigeons migrateurs, probablement l’oiseau le plus répandu sur terre. Le dernier représentant mourut dans un zoo en 1914…

… La symbolique est forte, et je vous laisse y réfléchir.

“Homo Disparitus” de Alain Weisman, éditions J’ai Lu, 398 pages.

L'auteur insiste sur la faune décimée depuis que l'homme a su fabriquer des armes

View Results

Loading ... Loading ...

Bruxelles, ville durable

Tour de l'expo "Bruxelles ville durable"
Tour de l'expo "Bruxelles ville durable"

Retour quelques mois en arrière : c’était le 27 septembre 2011, je me retrouvais avec un casque de chantier, à quelque 25 mètres de hauteur, en face de l’église Sainte Gudule.

Ma ville organisait alors une exposition “Bruxelles, ville durable” de manière originale : une tour d’échafaudages de 5 étages, exposant maquettes, projections vidéos et panneaux explicatifs sur les ambitions de notre ville, ainsi que les actions déjà réalisées.

Pour la petite histoire, j’ai été contacté quelques mois plus tôt par les organisateurs qui cherchaient un photographe spécialisé dans la 3D : ils m’avaient trouvé grâce à mon site www.lookinstereo.com. Hélas, n’étant pas photographe professionnel et ne pouvant donc pas facturer mes services (enfin, c’est la raison que j’imagine !), notre collaboration n’a pu se faire.

C’est donc le cœur un peu serré que je visitais cette installation originale, où le port du casque était obligatoire, à juste titre car ma tête cogna plus d’une fois certains tuyaux placés un peu trop bas !

J’ai été étonné par les ambitions de notre capitale : devenir dans les années à venir un modèle de développement durable, réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2025 (20 % d’ici 2020). Projets collectifs de quartier, gestion écologique des espaces verts, consommation durable, soutien des entreprises éco-dynamiques, mobilité alternative à la voiture, réduction des nuisances, efficacité énergétique des bâtiments : voilà les différents plans d’attaque.

Parmi les mesures radicales, celle-ci m’a impressionné : “ En 2015, le standard passif sera obligatoire pour toute construction neuve.

Voilà un virage à 180° par rapport à l’histoire de notre ville… Deux ans plus tôt, j’étais à une réunion sur les pertes énergétiques des bâtiments : j’y appris qu’il fut une époque pas si lointaine où nous construisions à tour de bras des bâtiments dont la norme d’isolement était juste acceptable… pour les pays du sud ! Ces constructions sont encore nombreuses aujourd’hui : voilà certainement une grosse épine que d’autres villes d’Europe n’ont pas !

Retour à ce jour ensoleillé, avec ces belles images montrant les projets de quartier, nos espaces verts, nos bâtiments réhabilités : j’étais euphorique, n’ayons pas peur des mots ! Etais-je victime d’une campagne de lobbying, d’un piège à touristes ? L’avenir nous le dira, et en attendant, j’ai adoré l’initiative…

Paul au pied d'un arbre en haut d'une tour en face de l'église Sainte Gudule au centre de Bruxelles, etc.
Paul au pied d'un arbre en haut d'une tour en face de l'église Sainte Gudule au centre de Bruxelles, etc.

Vous trouverez ici la brochure de l’exposition, tandis que le site www.villedurable.be expose les objectifs avec beaucoup de dynamisme.

Bruxelles se donne du mal pour exposer ses projets de ville durable...

View Results

Loading ... Loading ...