Tous les articles par Paul Barbieux

Fier de ma bibliothèque vide, épisode 2

Ce n’est pas de la Science-Fiction

Il y a six ans, je me séparais de ma bibliothèque de livres de Science-Fiction. Un acte hautement symbolique : mes quelque 600 livres constituaient un trésor accumulé depuis mon adolescence.

Ma bibliothèque était-elle totalement vide pour autant ?

Non : les habitués de mon blog savent que je lis aussi des ouvrages qui alimentent ce blog comme mes réflexions. Une centaine de livres, lus durant plusieurs années de transport en commun, se sont accumulés sur une étagère. Qu’il était temps de vider.

Les livres d’ExtraPaul s’étalent

Bénévole dans le monde associatif, j’en ai parlé autour de moi, montrant la photo plus-haut : qui veut recevoir mes livres ? Je les voyais bien, attendant leurs lecteurs sur les étagères d’une association, ou dans la bibliothèque d’une organisation caritative. Mais ma proposition ne sembla pas faire beaucoup de vagues. Personne ne s’est manifesté.

Finalement, j’ai envoyé un email à la bibliothèque de ma commune. Sans trop d’attente, vue l’expérience frustrante d’il y a six ans. Et en effet, mon email resta sans réponse.

J’ai alors envoyé un rappel et obtenu enfin une réponse enthousiaste : “[…] c’est avec grand plaisir que nous accepterions votre généreux don à la bibliothèque” .

Petit papa Paul

Lundi 23 décembre, je me présente à “Biblio Jette”. Je tire une grosse valise remplie à craquer, elle-même montée sur un diable : les roulettes du bagage n’auraient pas supporté les dizaines de kilos traînés sur quelques centaines de mètres de trottoirs.

Je suis bien accueilli : je devance de deux jours le Père Noël !

J’empile les livres sur une table, parfois les commentant : “Celui-là m’a le plus marqué” (La Dictature du carbone), “Vous connaissez cette série qui présente des points de vues opposés ?” (Le Choc des idées aux éditions Le Muscadier), “Celui-ci je ne vous le présente pas” (Sapiens), etc.

Je me sépare donc de mes livres avec enthousiasme. Et non dans la douleur.

Ils trouveront maintenant de nombreux lecteurs : une plus belle destinée que de rester sur mon étagère !

ExtraPaul est extra-fier !

Vos livres...

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La pire excuse

C’est pas que moi, les autres aussi devaient faire quelque chose” , “Après moi le déluge” , “Je faisais confiance au gouvernement” , “Je ne pouvais pas sauver le monde à moi tout seul” , “Mes actions n’auraient été qu’une goutte dans l’océan” …

Et vous, quelle excuse donnerez-vous aux générations futures ? Le site sorrychildren.com vous invite à la poster.

Et comment je fais pour bloguer sans électricité ? !

“Désolé, j’avais piscine”

Nous faisons quelques efforts, mais reconnaissons-le, nous évoluons encore dans un entourage peu préoccupé par l’urgence climatique. On en parle entre amis, en famille, oui. Mais les actes sont pauvres, quand ils ne sont pas contradictoires. Entre le chacun pour soi (“On ne vit qu’une fois” ) et l’irresponsabilité (“Les Africains n’ont qu’à faire moins d’enfants” ), certaines attitudes sont exaspérantes.

Le site Sorrychildren est alors notre exutoire. Provocation, autodérision : postons les excuses “bateau” entendues à longueur de journée – quand il ne s’agit pas des nôtres !

Ce site nous interpelle : “À moins que nous ayons tout fait pour éviter le pire, nous aurons tous une responsabilité envers nos enfants.” .

Lâchez-vous… puis agissez !

Passé son côté provocateur, le site offre un bel inventaire de ressources concernant notre péril climatique et ses défis : citations, lectures, films, réflexions, adresses de sites web, propositions d’actions, appels à se faire entendre… Même en étant déjà bien informé, on découvre quelques surprises, comme le site The Freaks (“Ne faites plus comme tout le monde” ).

Les robots dansent sur Get Freaky

Du boycott au volontariat, la liste d’actions proposées est longue : faites votre marché !

Mais avant toute chose, postez votre pire excuse. Et et en passant, aimez ma pire excuse, puis cliquez sur la photo : ma réponse se dévoilera. Je n’y gagne rien, si ce n’est un encouragement à poursuivre mes efforts.

Les îles sont inondées, l'Amazonie brûle, les océans deviennent plastique, la biodiversité trébuche, et moi et moi et moi ?

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Une donnerie pour Jette

Je voulais que ma commune ait une donnerie virtuelle : un site web pour publier des annonces d’objets à donner. Elle n’en avait pas. Alors je l’ai créée !

Jette a sa donnerie

Un livre trop loin

Je vis à Bruxelles. Et un habitant de Liège donne un livre m’intéressant : j’ai trouvé son annonce sur un site spécialisé. Mais suis-je prêt à parcourir une centaine de kilomètres pour obtenir ce livre ? Non. Et ce liégeois voudra-t-il me l’envoyer ? Non plus : déjà qu’il le donne, ne lui en demandons pas trop !

Mais voici que livre est à donner à Bruxelles… mais de l’autre côté de la ville. Vais-je traverser la cité pour l’acquérir ? Ce n’est pas sûr.

Et si ce livre est donné dans ma commune ? Là j’accepte de marcher ou pédaler pour l’obtenir… Si en plus il est dans ma rue,  je lierai connaissance avec un voisin !

Ce raisonnement m’a conduit à la conclusion suivante : un site d’annonces d’objets à donner ne peut réussir que s’il est local, portant sur un territoire délimité. Tel qu’une commune ou un village.

Existe-t-il des communes proposant un tel site ? État des lieux…

La donnerie qui n’existait pas

Un endroit où les gens entreposent des objets à donner se nomme “donnerie” . La carte des initiatives du RCR permet de trouver les donneries de Bruxelles et de Wallonie : il s’agit principalement de pages Facebook et de listes de diffusion Agora, qui ne me satisfont pas.

Seule la donnerie d’Etterbeek répond à mes attentes : cette commune a développé un site d’annonces s’adressant à ses citoyens. Mais qui gère ce site ? Personne ne répond à ma demande d’information.  L’idée d’une collaboration avec cette donnerie tourne donc court : je n’ai plus qu’à retrousser mes manches et concrétiser ce que j’ai en tête.

Et voici comment je vois les choses…

Des cassettes VHS pour le monde entier

Visiter une donnerie, c’est comme parcourir un marché aux puces : on flâne, on cherche rarement quelque chose en particulier, mais on espère tomber sur une bonne surprise.

J’imagine donc mon site au plus simple : une page avec des annonces dans leur ordre d’arrivée (les plus récentes en tête). Pas de blabla, pas de news, pas de recherche, pas de “Bienvenue sur la donnerie de Jette” : vous arrivez, vous découvrez ce qu’on donne… vous contactez !

Mais surtout : seuls les habitants et travailleurs de la commune peuvent poster des annonces. On s’inscrit donc en choisissant la rue dans laquelle on habite ou on travaille.

Pour autant, le site ne se coupe pas du monde : n’importe qui peut consulter les annonces et contacter les donateurs. Après tout, si un liégeois est prêt à se déplacer pour mes cassettes VHS…

Tu vois, tu prends

Chemin de croix

Je commence mon entreprise en août 2017 : mon temps libre est partagé entre la programmation du site et un entraînement en vue de mon Chemin de St-Jacques de Compostelle.

Arrive septembre et j’entame mon chemin de croix… Non, en fait il y en a deux !

Car une autre idée fait… son chemin ! Je ne lancerai pas le site en mon nom : je veux le confier à la commune.

Je contacte donc mes quelques connaissances travaillant à l’administration communale. Les réactions sont enthousiastes. Mais les rouages de l’administration sont complexes (et impénétrables ?) : le chemin est plus long pour les convaincre que pour programmer le site. La décision n’arrivera qu’en janvier 2018 : oui, la commune adopte le site et le promotionnera !

Vous êtes les 1 %

C’est une belle reconnaissance pour mon travail.

Et une belle vitrine pour mon ambition : mettre le code du site à disposition des communes et quartiers qui souhaiteraient avoir leur propre donnerie virtuelle.

En ce mois de mars 2018, le site est officiellement lancé. Il est ouvert aux 52.000 jettois ainsi qu’aux travailleurs de la commune : en attirer 1 % sur le site serait fabuleux.

Soyez donc ce 1 % et inscrivez-vous sur www.donneriejette.be !

Vous n’êtes pas de la commune ? Qu’à cela ne tienne : remuez ciel et terre pour que ce site soit créé dans votre quartier. Puisque je vous le dis : ce site est à donner !

Une donnerie dans chaque commune :  le chemin est encore long…

Une donnerie virtuelle pour ma commune

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