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Livre Pourquoi l'égalité est meilleure pour tous

Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous

Les écarts de richesse se creusent : tout le monde est perdant. C’est ce que j’ai lu…

L’égalité en priorité…

A l’heure où l’écart des richesses est de plus en plus évoqué comme un problème récurrent dans nos sociétés, voici un livre qui en rajoute une bonne couche sur l’inégalité : même si on est riche, on vit mieux dans un pays égalitaire qu’inégalitaire.

Livre Pourquoi l'égalité est meilleure pour tous
Signets ajoutés par un riche…

Mais qu’est-ce que l’inégalité ? Les auteurs, Richard Wilkinson et Kate Pickettt, professeurs d’épidémiologie, ont étudié les revenus – soit une donnée quantifiable et disponible dans de nombreux pays – pour en mesurer les écarts et déterminer si un pays est égalitaire ou non.

Ainsi, beaucoup de pays anglo-saxons (Etats-Unis, Angleterre, Australie) sont  inégalitaires. Mais aussi… le Portugal.

À l’opposé, on trouve les pays nordiques – on s’en serait douté ! Mais aussi le Japon. Quant à la Belgique, elle est plutôt bien classée.

Les auteurs ne font qu’effleurer la raison pour laquelle un pays est égalitaire ou pas : leur analyse porte sur les conséquences, et elles sont tellement nombreuses et néfastes que la réduction des inégalités devraient être la priorité des gouvernements, bien avant une recherche de la croissance : “(…) l’égalité rend la croissance beaucoup moins nécessaire. Elle est le préalable d’une économie stationnaire.” (p. 330)

… pour gagner sur tous les tableaux

Les auteurs ont utilisé les nombreux rapports et statistiques publiés de par le monde, souvent occidental – ainsi que ceux concernant les cinquante États des USA – pour arriver à leurs conclusions, édifiantes. À un point tel qu’elles leurs ont valu une avalanche de critiques : c’est qu’elles mettent à mal beaucoup d’idées acquises, en particulier celle selon laquelle le PIB serait garant de la bonne santé d’un pays.

Jugez plutôt : réduire les écarts de richesse auraient des répercussions positives comme suit…

  • Meilleurs liens sociaux grâce à plus de confiance.
  • Moins de maladies mentales et moins de consommateurs de drogue.
  • Une meilleure santé et espérance de vie.
  • Moins d’obésité.
  • Un système éducatif plus performant.
  • Moins de maternité précoce.
  • Moins de violence et d’homicides.
  • Moins de peines, moins de prisons.
  • Plus de mobilité sociale (pour résumer : plus de chance de ne pas rester pauvre quand on est né pauvre).

Et si vous vous dites qu’à cette liste il manque l’écologie, détrompez-vous : c’est dans les pays les plus égalitaires que l’on recycle le plus, et où l’on trouve le plus de chefs d’entreprises favorables aux réglementations sur l’environnement.

Santé et problèmes sociaux en fonction de l'inégalité (c) equalitytrust.org.uk
Santé et problèmes sociaux en fonction de l’inégalité © equalitytrust.org.uk

Comme une équipe de base-ball

Résumons-nous : ce n’est non pas la richesse absolue d’un pays qui fait que les gens y vivent bien, mais le peu d’écart entre les couches sociales.

Comment cela se fait-il ?

L’homme est un animal social, et sa place dans la société influence son comportement, même s’il n’en a pas conscience. De plus, la confiance et la reconnaissance jouent un rôle fondamental. Or “l’inégalité accroit la distance sociale entre différents groupes d’individus. Elle diminue notre volonté de les voir comme “nous” et augmente notre propension à les regarder comme “eux”.” (p. 111)

Les écarts de revenu dans la population d’un pays crée donc des tensions, des malaises, et en conséquence un manque de performance dans de nombreux domaines, même au sein des plus aisés. “(…) où que l’on se situe sur l’échelle des revenus, mieux vaut vivre dans un lieu plus égalitaire.” (p. 139)

Les États égalitaires sont donc gagnants dans de nombreux domaines, à l’image de ces équipes de base-ball étudiées durant 9 ans : celles avec des différences de revenus limitées sont franchement meilleures !

Mais alors, si on freine la richesse, ne va-t-on pas perdre une stimulation à l’innovation ? “Dans les sociétés plus égalitaires, le nombre de brevets délivrés par personne est plu élevé que dans les sociétés inégalitaires.” (p. 329)

Toujours plus

L’histoire de l’humanité est un long parcours qui a toujours tendu vers plus d’égalité : abandon du droit “divin” des rois, développement des démocraties, égalité devant la loi, abolition de l’esclavage, droits des femmes, accès à l’éducation pour tous, sécurité sociale, etc.

(c) ExtraPaul
© ExtraPaul pour le texte

Mais le monde économique, avec ses entreprises au pouvoir grandissant, creuse de nouveaux écarts. “Dans bon nombre d’entreprises, un PDG touche en une journée un revenu plus élevé qu’un travailleur moyen en une année.” (p. 366) Or, ces hauts salaires ne sont plus en proportion avec les performances de leur société.

Bon, vous me voyez venir avec des solutions interventionnistes de l’État, à coups de taxes, de règlements et de sécurité sociale. C’est bien sûr une solution, mais voici deux alternatives…

  1. Le Japon est en tête des pays égalitaires, alors qu’il a moins de dépenses sociales – en proportion de son PIB – que les États-Unis (modèle d’inégalité, je vous le rappelle) ! Pour une raison très simple : il y a moins d’écart entre les salaires bruts.
  2. Les sociétés sont de plus en plus dirigées par des investisseurs cherchant le profit à court terme, sans s’intéresser à l’activité. Allons vers l’actionnariat salarié : des études démontrent une amélioration des performances (52 % en plus !) pour des sociétés où les employés sont actionnaires et participent aux décisions.

Une théorie inégale ?

Plus d’égalité pour un meilleur monde : j’aimerais y croire.

Mais l’inégalité peut-il être la base d’autant de maux ?

Un détail m’empêche de fédérer totalement à cette théorie. Il est en page 215 : les auteurs balaient d’un revers de la main l’idée selon laquelle les États-Unis ont connu une baisse de la violence grâce à l’accès facilité à l’avortement. Rappelez-vous, c’était l’analyse de Steven Levitt dans son livre Freakonomics. Je trouvais cette théorie plutôt solide.

Dès lors, combien d’autres théories les auteurs ont-ils ignorées, emportés dans leur conviction ?

“Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous”, Richard Wilkinson et Kate Picket, 505 pages, Les petits matins

Si l'inégalité moderne peut exister, c'est parce que la démocratie est exclue de la sphère économique (p. 388)

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Le grand bazar mondial

Mare des Made in China, India, Indonesia ? Vous voulez des produits fabriqués chez nous ? Eh bien ce n’est pas prêt de changer, et un livre nous explique pourquoi…

Un nouvel équilibre du monde

Je croyais avoir tout vu, lu, entendu, et pourtant, le livre de Laurence Benhamau, journaliste économique à l’AFP, m’a donné un point de vue disons, plus pragmatique, et moins émotif, sur la question. Son livre porte bien son nom : c’est bien un “Grand bazar mondial” qui est en place, une grosse machinerie économique qui permet de consommer plus chez nous… et de donner du travail aux pays émergents, asiatiques principalement.

“Donner du travail” : j’en vois déjà qui ricanent… Certes, ce n’est pas avec un salaire de 0,2 dollar l’heure que l’on va sortir les bangladais de leur misère. Mais ne comptez pas sur ce livre pour une enquête sociale sur les petites mains qui ont fabriqué vos chaussures : pour cela, lisez plutôt “No logo” de Noemi Klein.

Ici, nous restons chez nous, et nous analysons pourquoi cela fonctionne ainsi, sur base d’informations de première main : le livre émane d’une série d’entretiens réalisés en 2004 et 2005 avec des acheteurs du secteur de la grande consommation.

Mobilou a découvert ses origines !
Mobilou a découvert ses origines !

Une chevauchée fantastique

Vous allez chez Tchin-Tchin acheter vos lunettes, car la deuxième paire est à 1 euro ! La belle affaire, profitons-en ! Et voilà ! Le mal est fait : vous avez contribué à cette belle mécanique de mondialisation. Car si Alain Afflelou peut vous faire une telle offre, c’est qu’il a su diviser par deux le coût de fabrication de ses lunettes, en confiant l’assemblage à des usines asiatiques, chinoises principalement. “Tchin-Tchin” : c’est pas faute de vous avoir prévenu !

Et en plus, ce cher Alain a réussi un deuxième tour : présenter les lunettes comme un objet de grande consommation. Dorénavant, vos lunettes, vous les changerez comme on change de veste, au gré des modes…

Alos, scandaleux, les délocalisations ? Mais nous sommes des victimes consentantes ! Consommer plus, et moins cher : “C’est la mission que nous, consommateurs, leur [les acheteurs de chaînes et marques] avons confié sans le formuler, mais en nous exprimant de façon éloquente par le biais de nos achats.” (p. 128).

Et ces acheteurs ont à cœur de trouver les endroits les plus reculés pour trouver les salaires les plus bas, car c’est dans ce domaine que l’on réussit encore à faire des profits : “C’est une chevauchée fantastique […] Tous les jours on découvre de nouveaux pays d’approvisionnement, l’histoire ne se terminera jamais.” (propos du patron des achats pour La Redoute, p. 105)

(c) Kanar
© Kanar

Ils sourcent

Pensez-donc : avec un salaire de 0,6 dollar de l’heure en Chine, contre 10 dollars en France (20,7 au Japon !), le coût de production avance d’une virgule décimale !

Des lunettes, des chaussettes, des foreuses, des parfums, des skis, des éponges, des meubles, des nains de jardin ou des choux de Bruxelles (du Guatemala !) : on ne fabrique plus, on “source”…

Eh oui, voilà le terme qui fait passer la pilule ! Voyez ce responsable de l’offre alimentaire chez Intermarché, interpellé dans “Les récoltes de la honte” (reportage “Cash Investigation”), à 38 minutes 43 secondes : “Quand les sourcings sont à l’étranger…” . Ça passe mieux que importation, n’est-ce pas ? (notez ce “à l’étranger”, comme s’il existait du “sourcing” sur le territoire !)

Et si vous achetez un produit bien de chez nous, c’est pas gagné : si la “marque” sous-traite avec des fournisseurs dans le pays, cela n’empêchent pas ces derniers de “sourcer”.

La spirale descendante

Peut-on lutter contre cette économie ? Peut-on inverser la tendance, et revoir nos usines ?

Il n’y aura pas marche arrière” : voilà la sentence, dite par un importateur. Car la fabrication des produits est devenue la spécialité des pays émergents : “ils [les acheteurs] estiment tous que les usines chinoises fabriquent mieux que les usines françaises, grâce à des machines plus récentes et des contrôles plus poussés, dictés par la méfiance qui entoure encore leurs produits.” (p. 187)

Qui plus est, nous sommes pris dans une spirale vers le bas : la délocalisation génère des pertes d’emplois, donc une baisse de pouvoir d’achat, donc la nécessité de vendre moins cher. Mais en même temps vendre toujours plus, pour maintenir les marges bénéficiaires !

On ne va pas droit dans le mur, là ?

Puisqu'on vous dit que la Chine fabrique mieux !
Puisqu’on vous dit que la Chine fabrique mieux !

Acheteur et citoyen ?

On parle de relancer la croissance en incitant à consommer. Mais “à quoi bon relancer la consommation si elle porte sur des produits importés ?” (p. 193). Quant au départ des industries et main-d’œuvre, nous n’en sommes qu’au début : “Préparons-nous au pire” !

Alors, comment sortir de cette “économie de bazar” ?

L’auteure n’apporte pas vraiment de réponse, mais suggère que l’Europe se donne les moyens d’une nouvelle économie, basée sur la création, l’imagination, le design, l’innovation… le luxe !

Des lois, des règlements et des labels de qualité pourraient aussi privilégier nos entreprises.

Et du reste, il ne tient qu’à vous de consommer plus éthique, et de contredire l’auteure, page 176 : “Le consommateur n’est pas en même temps citoyen.

“Le grand bazar mondial” par Laurence Benhamou, J’ai lu, 220 pages

Beaucoup d'acheteurs le répètent à l'envi : dans un monde qui bouge il faut avancer, comme sur un vélo il faut pédaler pour ne pas tomber (P. 196)

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ExtraPaul devant le Solucar (Espagne)

100 pionniers pour la planète

Sous-titré “Des solutions pour une croissance verte”, voici encore un livre porteur d’optimisme, de ceux qui me font sortir de la noire vallée du pessimisme…

Encore un tour du monde

Deux jeunes qui font le tour du monde pour faire le bilan dans un domaine, on commence à avoir l’habitude ! Cette fois ce sont Dimitri Caudrelier et Matthieu Roynette, jeunes ingénieurs, qui s’y collent : ils sont partis à la rencontre des gens innovant dans les solutions bonnes pour la planète – et pour leur business aussi !

L’ouvrage est dans la continuation de “80 hommes pour changer le monde” , avec un bonus que j’ai trouvé très instructif : chaque article (la visite d’une entreprise ou d’un projet) est suivi d’un avis d’expert dans le domaine. C’est ainsi que l’enthousiasme des jeunes auteurs se trouve parfois contrebalancé par une analyse plus globale, plus objective.

Les problèmes de demain

Prenons l’exemple de Nanosolar, société située dans la créative Silicon Valley. Celle-ci veut réduire les coûts de fabrication des panneaux solaires. Après huit années de recherche et des centaines de millions de dollars dépensés, elle a trouvé le truc : imprimer la couche photovoltaïque. Grâce à ce procédé, les panneaux sont bien meilleurs marchés, en plus d’être souples…

Voilà pour la partie “la technologie nous sauvera”. Car suit l’analyse d’un spécialiste des technologies solaires, qui nous apprend que l’alliage CIGS de ces panneaux souples contient de l’indium, un métal rare, et du cadmium, un métal toxique. Et de nous rappeler l’adage : “Les solutions d’aujourd’hui sont les problèmes de demain” !

Tous les chemins mènent à Güssing…

Quittons la Californie est ses solutions high-tech pour une petite ville en Autriche : bienvenue à Güssing, ses 4.500 habitants et son maire visionnaire qui, voyant le déclin de sa région, prit la décision dans les années 90 de faire passer sa municipalité à 100 % d’énergie renouvelable. Un pari tellement bien réussi qu’aujourd’hui la ville produit plus que ce qu’elle consomme. Elle a même relancé son économie en attirant une cinquantaine de sociétés, la plupart évidemment en rapport avec le renouvelable.

Güssing est donc un modèle en matière d’autonomie énergétique (et de zéro émission carbone), et de relance économique grâce au renouvelable. Elle attire des délégations du monde entier, et ce sont quelques 400 personnes qui viennent chaque semaine recevoir les conseils et explications prodigués  par le Centre européen des énergies renouvelables, mis en place spécialement pour répondre à la demande.

… et à Terneuzen aussi

Ah, que ce voyage autour du globe est enthousiasmant : il nous donne l’impression que le monde est en marche vers une autre économie qui, comme la nature, fonctionne en cycles.

Comme à Terneuzen, Pays-Bas, où l’usine Dow Chemical récupère ses propres eaux usées, ainsi que celles de la ville, pour les étapes de fabrications demandant de l’eau pure : c’est moins énergivore que de prendre de l’eau de la mer, et c’est gagnant aussi pour la ville qui devait, auparavant, épurer l’eau avant de l’envoyer dans le fleuve.

Tiens, et à Borlänge (Suède), c’est l’eau chaude industrielle qui sert à chauffer la ville !

Pour une fois, on pourra dire que c’est bien d’avoir une usine près de chez soi !

ExtraPaul devant le Solucar (Espagne)
ExtraPaul en pèlerinage à Sanlucar la Mayor, avec 100 pionniers

Ça pompe et ça turbine

On comprend aussi que les énergies de demains fonctionneront grâce à l’interconnexion de plusieurs solutions techniques – et non par le développement massif d’une seule.

Ainsi, en Allemagne, la ville de Kessel sert de terrain d’expérimentation pour les énergies renouvelables, avec le projet Kombikraftwerk, mêlant éolien, solaire, hydraulique et biogaz. Mais la clé du succès, c’est son système de stockage d’énergie, plutôt original : un barrage à pompage-turbinage. Le principe est ridiculement simple : pour stocker l’énergie, on pompe l’eau d’un bassin inférieur vers un bassin supérieur – cela se fait en cas de surplus de la production électrique. Et quand on veut utiliser cette énergie, on laisse écouler l’eau du bassin supérieur vers l’inférieur, qui passe par des turbines, comme dans un barrage classique.

Être payé pour moins consommer

Bon, je me suis emballé pour des innovations à grande échelle, mais ce tour du monde nous fait aussi découvrir…

  • des idées simples (le Solatube, qui amène la lumière du jour dans votre salon),
  • des entrepreneurs déterminés (Jan de Koning a tout abandonné pour mettre au point, dans son petit atelier, un dessalinisateur donnant 40 litres d’eau pure pour 100 litres d’eau de mer… en utilisant le soleil !),
  • des connaissances qui se partagent (l’ONG Sociedade do Sol a pour première vocation… de diffuser le manuel de fabrication d’un chauffe-eau solaire !),
  • des agros-industriels qui se remettent en question (le groupe brésilien Balbo, trois millions de tonnes de cannes à sucre par an, a redressé son activité  en passant au bio),
  • et des solutions… inattendues (Enernoc est l’intermédiaire entre des fournisseurs d’électricité prêts à payer pour éviter des pics de consommation… et des clients prêts à réduire leur consommation au moment des pics, contre rémunération !).

Secouons-nous

Voilà pour quelques échantillons de ces belles entreprises : le livre datant de 2009, les choses ont un peu évoluées depuis lors. Mais j’ai pu retrouver la plupart d’entre elles sur le web, et elles se portent bien : les deux auteurs ont bien dénichés des projets qui tiennent la route.

Même si tout n’est pas encore gagné.

Car beaucoup de sociétés se développent à fond perdu, durant des années, avant de prendre leur envol. Certaines bénéficient de la fortune de milliardaires (Tesla Motors, les voitures électriques haut de gamme), et d’autres ne peuvent démarrer que par une volonté politique.

Laissons la conclusion, pleine d’espoirs, à Dimitri et Mathieu : «Les solutions existent. Elles sont ici, elles sont en marche, elles tournent, elles roulent mais elles demandent, pour être mises en place, une énorme et tenace volonté de chacun. Le mode d’emploi, chacun le connaît. C’est de nous secouer. Et vite !».

“100 pionniers pour la planète”, Dimitri Caudelier & Matthieu Roynette, 356 pages, JC Lattès

"Les gouvernements ont cette fabuleuse capacité de pouvoir faire les choses en grand. Une loi, et un marché entier est boosté, freiné, réorienté." (p. 334)

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